Le plus performant des aéronefs sans moteur…
Il plane, il plane… Certains planeurs de compétition parcourent 55 à 60 km en ne perdant qu’un kilomètre d’altitude ! Ils peuvent donc parcourir facilement de grandes distances en reprenant régulièrement de l’altitude dans les courants ascendants (triangle de 3009 km en 2003…). Mais le record n’est pas l’objectif de la majorité des pratiquants et un grand nombre d’entre eux restent à proximité de leur aérodrome après le décollage, ils profitent simplement des plaisir du vol et se perfectionnent. Le vol à voile est alors un savant mélange de technicité, de rigueur et d’esprit de camaraderie dans une atmosphère zen…
À quoi s’attendre ?
Les structures françaises de vol à voile sont, à une ou deux exceptions près, associatives. Lorsque vous arriverez sur place, n’hésitez pas à questionner le premier venu pour vous faire indiquer le chemin vers le bureau des vols ou équivalent. Ici, tout le monde est au courant des procédures car tout le monde met la main à la pâte de temps en temps. Le tutoiement et… une attitude zen sont de rigueur.
Une fois les formalités effectuées et la météo confirmée, vous serez probablement accompagné sur la piste par un membre bénévole de l’association qui vous expliquera les consignes de sécurité sur la plate-forme.
L’occasion d’observer le ballet des vélivoles qui s’affairent autour des planeurs aux arrivées et aux départs. Les uns parlent à la radio et comptent les atterrissages, les autres poussent les planeurs, accrochent les câbles, aident les autres pilotes à se préparer… Le tout dans le calme et la bonne humeur ! Car le vol à voile est, certes une activité nécessitant de l’organisation, mais aussi et surtout une activité zen ! On est là pour se faire plaisir !
Vient votre tour. On vous aide à harnacher votre parachute et à prendre place tranquillement dans le planeur biplace réservé pour le baptême. Décrivons ici le cas d’un décollage remorqué derrière un avion (le plus répandu bien qu’il y ait de plus en plus de décollages au treuil ou en motoplaneur). L’avion remorqueur vient se placer une vingtaine de mètres devant vous, on accroche le câble… Paré au décollage ? Le planeur roule derrière l’avion, un aide court quelques mètres en tenant le bout de l’aile afin de la tenir horizontale. Légers tressautements sur la piste en herbe... les vibrations s’estompent… Vous ne touchez déjà plus le sol… Palier d’accélération à un ou deux mètres au-dessus de la piste: Vous êtes fascinés de voir le sol défiler sous les roues de l’appareil… Puis le sol s’éloigne, prise d’altitude jusqu’à environ 500 mètres avant de larguer le câble. Petite secousse et puis le calme… Juste le sifflement de l’air sur la carlingue… Le cordon ombilical est coupé, vous volez sans moteur… Votre pilote, situé derrière vous, entame alors une série de virage afin de rester dans la colonne d’air montante où vous a - idéalement - placé l’avion remorqueur. Il vous explique les rudiments du pilotage en planeur et, si vous le désirez, vous fait essayer les commandes progressivement (les planeurs sont équipés de doubles-commandes). La durée du vol est fonction de la présence ou non d’ascendances le jour du vol, entre 15 et 30 min en général. Lorsque votre altitude approche les 250m votre pilote reprend les commandes et entame sa procédure d’atterrissage avec un circuit autour du terrain qui se termine dans l’axe de piste. À l’atterrissage le planeur frôle la piste, tressaute légèrement sur l’herbe et s’arrête en quelques mètres… Vous êtes arrivé... et vous n’avez qu’une seule envie : Recommencer !
Qui peut participer ?
À peu près tout le monde : enfants accompagnés, adultes… Demandez tout de même à votre médecin si vous avez une pathologie ou en cas de doute car il n'est pas facile de s'installer à bord d'un planeur et il faut pouvoir s'en extraire de manière autonome en cas d'évacuation. Notez qu’il est possible que les caractéristiques du planeur et le poids et la taille du moniteur impliquent des limites de poids et de tailles pour le passager (voir la rubrique « condition à remplir » de chaque offre en ligne).
Notre classement indicatif (peut varier d’une offre à l’autre)
Adrénaline 5
Condition physique 5
Confort 7
Quels équipements prévoir ?
Chaussures de sport, vêtements de saison, chapeau (les vélivoles portent souvent un « bob »), lunettes de soleil, appareil-photo, un petit coupe-faim (barre de céréales etc..)... Ne pas amener d’objets contondants (ciseaux, couteaux, limes à ongles...). N’oubliez pas aussi d’amener une pièce d’identité et votre carte embarquement ! Bon vol !
A savoir :
Le Vol à voile est très tributaire des conditions météorologiques. Le mieux est de venir sur place pour voir ce qui se passe mais vous pouvez essayer de vous renseigner par téléphone la veille du vol. Les vols annulés pour raisons opérationnelles entraînent - bien entendu – la prise d’un nouveau rendez-vous (contacter votre prestataire) !
La nature associative des structures actuelles de vol à voile limite grandement la quantité de vols d’initiations réalisables sur une saison. Cette capacité réduite (réglementaire) peut générer une attente supérieure pour la prise de RDV. Soyez patient !
Le vol à voile n’est pas considéré par les vélivoles comme une activité « dangereuse » mais « à risques » comme c’est le cas pour de nombreux sports, notamment aériens. La présence d’un professionnel lors des vols tandems ou pendant les stages de formations permet de garantir une approche 100% sécuritaire de l’activité.
Il n’y a pas de sensation de vertige en planeur, car on ne touche pas le sol.
Comment pilote-t-on un planeur?
Le pilote du planeur commande la vitesse en tirant/poussant sur son « manche à balai ». En poussant, le nez du planeur pointera doucement vers le bas et le planeur accélérera. Volez vite est utile pour écourter le temps passé en-dehors des courants ascendants, mais cela fait perdre de l’altitude plus rapidement, aussi les pilotes préféreront une vitesse faible, dite de taux de chute minimum, lorsqu’ils volent dans les ascendances (80-90km/h).
Le planeur tourne par inclinaison des ailes en déplaçant le même manche dans la direction du virage. L’action sur le manche est prononcée au départ pour obtenir le changement d’inclinaison voulu, puis en sens inverse pour pour arrêter un virage et même dans une moindre mesure pour maintenir le nouvel équilibre.
Les palonniers permettent de diriger le planeur au sol (dès qu’il a de la vitesse) et d’assurer un écoulement de l’air symétrique pendant le vol en actionnant « la dérive » (queue de l’avion). Comme les ailes de planeurs ont une grande envergure, chaque virage nécessite une action coordonnée et assez importante sur les « palonniers ». Comme en hélicoptère, un fil de laine est collé sur la verrière pour permettre au pilote de vérifier en permanence la symétrie du vol et de faire les corrections éventuelles au palonnier.
Enfin il y a les aérofreins qui se commandent avec une manette latérale en utilisant la deuxième main du pilote. Les aérofreins permettent d’augmenter le taux de chute du planeur en détruisant une partie de sa portance. En les sortant plus ou moins, on peut atterrir avec précision sur la piste.
A noter aussi la présence de manettes de : largage du cable de remorquage, d’ouverture de la verrière (normale ou largage), de trim (pour éliminer les efforts permanents sur le manche), de rentrée du train d’atterrissage et de volets hypersustentateurs (sur certains planeurs), et même parfois d’un système de largage de l’eau contenu dans des ballasts pour augmenter la performance en transition (planeurs de performance uniquement).
Les planeurs sont aussi équipés de radio VHF permettant de communiquer lorsque cela est nécessaire avec les contrôleurs aériens ou tout simplement avec le club, voire avec les autres planeurs en vol sur une fréquence spéciale.
Le vol à voile en chiffres
Nb de pratiquants : environ 10.000
Nb de planeurs: environ 1500 (+ une centaine de motoplaneurs)
Nb d’avion remorqueurs : environ 190
Nb de treuils : environ 55
Nb de clubs : environ 160
(stats françaises 2008)
Caractéristiques d’un planeur biplace (Twin Astir II):
Envergure : 17,5 mètres
Longueur : 8,1 mètres
Masse à vide : env 380 kgs
Masse maximale : 650 kgs
Vitesse mini : 65 km/h
Vitesse de finesse max : 110 km/h
Vitesse max : 250 km/h
Performance max (finesse) : 37,5 (km parcouru par 1000m d’altitude)
Régions : Provence Alpes Côte d'Azur - Rhône Alpes