Mi avion mi hélicoptère, c’est la moto de l’air…
L’autogire ou Gyravion est une machine volante méconnue mais vraiment étonnante ! On le surnomme la moto de l’air car il peut décoller et surtout atterrir sur de très petites distances et voler à des vitesses vraiment très basses. C’est aussi une machine légère (classée ULM généralement) donc relativement facile et économique à opérer pour tout pilote correctement formé.
Mais l’autogire c’est quoi ? Un avion dont on aurait remplacé l’aile par un rotor ? Un hélicoptère auquel on aurait ajouté un moteur d’avion ? Un peu des deux en fait, c’est un rotor en roue libre qui tourne grâce à la vitesse horizontale procurée par un puissant moteur d’ULM à hélice. Du coup on s’affranchie de la grande complexité technique des hélicoptères d’une part, et des problèmes de vitesse minimal des avions d’autre part (longues pistes nécessaires, Ext.…)
Un Engin hybride qui peut voler à des vitesses incroyablement basses et dont certains modèles décollent désormais presque verticalement grâce à un système de pré lancement rotor et de contrôle de pas des pales.
Comme les autres catégories d’ULM, les autogires sont désormais conçus par des ingénieurs aéronautiques et produits en série dans des usines spécialisées. Les pilotes, quant à eux, disposent d’une vraie formation adaptée aux spécificités de la discipline. L’ère des joyeux fous volants est donc bien révolue et les autogires sont de plus en plus en vogue. Ils sont principalement utilisés pour les loisirs mais commencent aussi à trouver des applications en travail aérien (surveillance policière, contrôle des lignes électriques, pulvérisation agricole etc…).
À quoi s’attendre ?
Quelques mots d’explication sur les consignes de sécurité sur la piste et en vol, votre pilote vous aidera à vous équiper d’un casque à visière et à attacher votre ceinture. Vous êtes prêt ? Le moteur démarre puis c’est le roulage vers la piste. Derniers essais moteurs puis le pilote pénètre sur la piste de décollage. Moteur plein gaz, le rotor accélère tout d’abord puis c’est le lâché des freins. Le chariot de l’autogire tressaute sur la piste en herbe et accélère... En quelques dizaines de mètres vous êtes en l’air… Vous serez fascinés de voir le sol se dérober sous les roues de l’appareil… La prise d’altitude est rapide, vous sentez les vibrations du rotor et le vent sur votre peau. La griserie est totale ! Mais il est déjà l’heure de revenir au terrain. L’atterrissage se fait sur quelques mètres seulement, suspendu sous le rotor tournant en inertie. L’autogire c’est tellement pratique !
Qui peut participer ?
À peu près tout le monde à condition d’être en bonne santé physique et mentale (demander à votre médecin en cas de doute). Vous devez aussi veiller à ne pas dépasser les limites de poids ou de tailles fixées par le prestataire en fonction du type d’avion utilisé (indiqué sur chaque offre). Les ados sont les bienvenues (l’âge-limite est indiqué sur chaque offre). La signature de leurs deux parents est nécessaire.
Notre classement indicatif (peut varier d’une offre à l’autre)
Adrénaline 6
Condition physique 5
Confort 6
Quels équipements prévoir ?
Chaussures de sport, tenue de saison, coupe vent, lunettes de soleil… Pas d’objets contondants (ciseaux, couteaux, limes à ongles...). N’oubliez pas aussi d’amener une pièce d’identité et votre carte embarquement ! Bon vol !
A savoir :
L’autogire est tributaire des conditions météorologiques… Contactez votre prestataire en cas de doute. Les vols annulés pour raisons opérationnelles (météo, maintenance etc..) Entraînent - bien entendu – la prise d’un nouveau rendez-vous (contacter votre prestataire) !
Il n’y a pas de sensation de vertige en autogire, car on ne touche pas le sol. Selon ses nombreux pratiquants, l’autogire n’est pas un sport « dangereux » mais simplement un sport « à risques » comme beaucoup d’autres sports mécaniques ou aériens.
Comment pilote-t-on les autogires ?
Principalement avec un manche, des palonniers et une manette des gaz. Le manche permet d’incliner le rotor d’avant en arrière et de droite à gauche (de 0° à 18°). En vol, de manière simplifiée, manche en avant : l’autogire descend, manche en arrière : il monte, manche à droite : il tourne à droite, manche à gauche : il tourne à gauche… Le tout par l’inclinaison du rotor. Mais comme tout aéronef qui se respect, l’autogire requiert un certain nombre de conjugaisons entre les commandes comme par exemple de réduire les gaz en descente ou de les augmenter en montée pour garder une vitesse constante ou encore d’appuyer sur le palonnier du coté du virage pour éviter de voler de travers pendant les virages. Le pilotage se fait par petite pression sur le manche, presque comme en hélicoptère, même s’il est beaucoup plus facile à pilote que ce dernier. En cas de panne moteur, il suffit de pousser légèrement le manche vers l’avant pour garder la vitesse constante – ce qui permet au rotor de continuer à tourner et donc de porter. L’autogire descend alors tranquillement comme un planeur et pourra se poser à peu près n’importe où puisqu’il ne lui faut que quelques mètres pour s’arrêter…
L’ULM en chiffres (infos 2008 toute classe confondue)
Nb de pratiquants : env 13.000 licenciés, 3000 élèves, en progression de 10% par an, la France leader européen avec 1/3 de l’activité européenne
Nb d’aéronefs : env 10.000
Activité : env 700.000 heures de vol par an
Nb de structures : env 700
Caractéristiques d’un autogire biplace (Magni M16)
Moteur : 4 temps Rotax 115 CV
Diamètre rotor : 8,5 m
Masse à vide : 270 kg
Masse max : 450kg (réglementation ULM biplace)
Vitesse mini : 30km/h
Vitesse de croisière : 135km/h
Vitesse maxi : 185 km/h
Régions : Bourgogne - Ile de France - Rhône Alpes - Picardie - Pays de la Loire - Alsace