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ACCUEIL BLOG Voler vintage : récit d'un vol en An-2

Les week-ends sur les meetings aériens réservent parfois bien des surprises. C’est ainsi qu’un beau jour, sur l’Aérodrome d’Amiens-Glisy, lors de la kermesse annuelle 20 000 lieues dans les airs, je fis la connaissance d’un énorme biplan monomoteur : l’Antonov An-2. En partie avec cette machine et d’autres, je découvris le bonheur de voler à l’ancienne sur des machines d’un autre temps. Par ce récit d’un vol d’exception, encore ancré dans ma mémoire, j’espère vous transmettre le virus de voler « Vintage ».

L’An-2 est un avion biplan monomoteur polyvalent. Revendiquant le titre de plus gros biplan monomoteur au monde, cet appareil robuste, économique et d’entretien facile, a volé sous presque tous les ciels de la planète et dans les rôles les plus variés.

Un mercure à 23°C, une ambiance conviviale ce jour sur le petit terrain de Glisy. Normal, c’est durant ce week-end que se déroulait la Grande Kermesse Aéronautique 20 000 lieues dans les airs, l’événement annuel sur l’aérodrome. Un mélange de Fly’in et de fête. Au loin, sur le tarmac luisant de cette chaude après-midi de printemps, dans les vapeurs de carburant des Cessna, un beau et gros biplan. Bout de branche des biplans sur l’arbre Darwinien, un Antonov an-2 de 1968 attendant patiemment son équipage. L’envie de le scruter sous tous les angles et toutes les coutures me poussa à approcher la bête, où mangeait, juste à côté, l’équipage Luxembourgeois de l’engin.

Épine dorsale du transport aérien de l’aviation militaire Soviétique, l’An-2 fut pendant longtemps l’avion de toutes les missions : parachutage, liaison, transport de soldats… Ce fut pendant plus de 50 ans « la bonne à tout faire ». Dans le monde, avec plus de 18 000 exemplaires sortis des usines du grand Oleg Antonov, peu de constructeurs peuvent se vanter d’un tel succès commercial.

La couleur verte olive de la machine nous replonge immédiatement dans cette ambiance d’après guerre. Couleur caractéristique que l’on retrouve jusque dans le poste de pilotage sur la planche de bord du gros biplan. Là, on ne peut qu’être impressionné par cette stupéfiante collection de pendules, de manettes et de voyants. Techniquement, on est de retour en 1947. Et c’est tout ce qui fait le charme de cet avion. Il est finalement si beau cet avion avec ses deux ailes superposées et en même temps si efficace !

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En entrant dans le cockpit, on se demande si l’esprit de feu Oleg Antonov n’est pas redescendu du paradis des grands faiseurs d’avions pour s’infiltrer dans les moindres recoins de cette machine. Il faut bien le dire, cet avion n’en est plus un. Non, c’est un hallucinant bijoux !

« C’est un avion solide et rustique comme on sait le faire chez Antonov et son moteur de 1 000 ch, on peut vraiment compter sur lui » me dit Chris VANNIEUWENHUYSE, le pilote luxembourgeois de la machine. Celui qui m’est présenté a volé dans tous les ciels et pour de nombreux opérateurs : armée polonaise et pour le civil en particulier. « Il vole depuis 1968 » rajoute t-il. « Pouvez-vous nous le faire voler ? » demandais-je. « Bien sûr », me répond le pilote, avec cette aisance tranquille de ceux pour qui l’avion est plus simple qu’une bicyclette. J’ai effectivement de la chance, des baptêmes de l’air sont proposés sur la machine. Le temps d’acheter mon billet et me voilà harnacher sur mon siège.

L’An-2, c’est finalement une cabine très intime où les passagers assis, face à face, le long de la tôle font corps avec le pilote, situé quelques mètres plus en avant. Les fenêtres sont comme celles d’un bateau : très rondes à la manière d’un hublot. L’An-2, c’est aussi 12 passagers sur des étapes de 900 Km à 200 Km/h avec un pilote et un homme de cabine.

Les derniers préparatifs sont en cours puis notre commandant de bord annonce le départ. La check-list, la liste de contrôle : tout est minutieusement vérifié avant le vol.

Encore quelques minutes et le gros moteur Shvetsov ASh-62IR de 9 cylindres démarre dans un vrombissement incroyable. Ce moteur, c’est 1 000 ch logés sur le devant du mastodonte auquel est accrochée une hélice quadripale qui tire l’énorme bête et ses quelques 5 500 Kg. Le moteur tourne puis c’est au tour des essais moteurs de jouer leur cacophonie dans cette ambiance mêlée d’odeur de carburant et d’appréhension.
Après les autorisations, le déroulement des dernières check-list et le décollage. Pieds sur les freins, le moteur délivre sa pleine puissance. Chris, les yeux rivés sur les indicateurs de la planche de bord fait une dernière annonce et nous voilà partis pour un vol au dessus de la campagne picarde. Un vol respirant l’histoire dans cette machine à vibrer.
Individuellement, nous sommes invités à nous rendre dans le cockpit et là aussi, incontestablement, cet avion est différent.
En entrant dans le cockpit, les milliers d’heures de restauration de la machine se ressentent et s’observent surtout dans les tôles polies, les cadrans impeccables, les myriades de boutons et de manettes donnant simplement à cette machine une âme.
Chris, le pilote, depuis plus de 2 ans me confie que c’est une machine qui se pilote à l’ancienne, à bout de bras. Riche de cette expérience acquise heure de vol après heure de vol, il lui est possible avec son équipe de présenter la machine lors des plus grandes manifestations aériennes. Mais que de chemin parcouru depuis 2011. L’époque où ils ont récupéré cette machine en ruine, sur un terrain de Pologne, ne parait plus qu’un lointain souvenir .

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Leurs Tee-shirts verts kaki sont leurs uniformes mais peu de gens au monde savent encore entretenir et piloter un an-2 comme eux savent le faire.

Chris m’annonce que la verticale terrain est imminente et que malheureusement, je dois retourner à mon siège. Ce n’est pas grave, nous continuerons notre discussion sur le planché des vaches. Et encore une fois, c’est la même chanson : la liste de contrôle, les check puis arrive le refrain et cet axe, plan, vitesse sur lequel repose tout atterrissage d’un avion. A quelques mètres de hauteur au dessus de la piste, la réduction de gaz et badaboum ! C’est le touché après quelques 25 minutes d’un vol mémorable dans les bruits du moteur, les bruits hydrauliques et l’odeur d’huile.

Voler en an-2 ou en avion de collection est un privilège aujourd’hui. Comme moi, vous pourrez dire : je l’ai fait ! Saisissez toujours ces opportunités de voler sur des avions anciens… Pourquoi pas grâce à Baptême de l’air ?

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